par Pascal | Mar 25, 2018 | Blog, Competitions
EcoTrail de Paris, enfin le jour de la course !

Me voici à quelques minutes du grand départ, frais, motivé à bloc pour relever le défi de l’ EcoTrail !!
Bon, j’ai très mal dormi la dernière nuit. Couché à minuit, levé à 2 h 30 et ensuite devant NetFlix. Impossible de me rendormir à cause de toutes ces hormones qui commencent à monter et qui perturbent le sommeil !! Mais bon, je commence à être habitué alors toute la semaine je m’étais couché tôt et avait super bien dormi 😉
Niveau alimentation, j’ai pris mon petit-déjeuner habituel, puis j’ai emmené une plâtrée de pâtes pas trop cuites (féculents) avec 3 tranches de blanc de dinde (pour les protéines ;-)) que j’ai dévoré 30-40 minutes avant le départ pour assurer du carburant pendant au moins les 2 premières heures !
12h15, le départ de l’EcoTrail est donné !
« Mon objectif ultime : 8 h, objectif secondaire : 9 h et enfin objectif max : 10 h ! «
Bon, le premier semi je me fait beaucoup doubler, et je me force à rester à 10,5 km/h comme je l’avais dis sur le plat ! Dans ma tête je me dis « laisse les partir, tu les reprendra plus tard c’est sur ;-) », travail du mental à fond !!! Et là, un appel de ma maman :
-« Seeeeebbb, ton dossard n’a pas fonctionné, tu es indiqué « non partant » sur le site !! »
-« Quoi ?!, il fallait que cela m’arrive sur CETTE course !!! Bordel !! »
Bon en passant par la balise au 24, elle s’est relancée et j’ai quand même été chronométré, OUFFF !
Arrivé au semi, je suis dans les temps prévus, 2h04, 10,2 kmh de moyenne et seulement 150m de dénivelé, la partie cool est faite on dirait, petit gel GU pour anticiper la perte de carburant !
Invitée surprise à l’EcoTrail !
Passé le ravito des 24 km (où je passe sans même m’arrêter une seule seconde) les choses se corsent un peu, et surtout on a une invitée surprise : la NEIGE !! Incroyable, à 5 jours du printemps, c’est quoi ce BIN’S ??? On ne m’avait pas dis que c’était une Sainte-Lyon ce trail … Et ce que je ne savais pas encore : elle va nous arroser pendant 5h, le truc de fou !!
Le dénivelé, les obstacles (cf photo), la boue, le froid, bref, ces conditions qui se compliquent font que je ralentis et m’éloigne doucement de mon objectif premier … Mais je ne perd pas espoir, je me sens bien, dans la tête aussi, et donc je vise le second (- de 9 h) ! D’ailleurs arrive le moment ou l’on passe la distance Marathon : 42,195 km. De mon coté, je passe ce « palier psychologique » à 4 h 41 exactement, soit du 9 km/h pour déjà 645 m de D+, et finalement je me sens assez fier de moi 😉
Recharger les batteries physiques et morales
Au ravito du 46ème kilomètre, c’est que du liquide, petit stop rapide pour remplir ma gourde (une avait de l’eau et la seconde du powerbar) et je prends dans mon sac un petit pain au lait (préparé avec amour le matin même) beurre et carreaux de chocolat au lait ! Excellent pour le moral et pour recharger les batteries 😉
La nuit, le froid, la boue
Me voila reparti, je commence à souffrir un peu, mais ça va les jambes tiennent le coup, et j’arrive encore à courir lorsque ça ne monte pas trop, je vois la nuit qui arrive et là enfin de la lumière : le ravito des 58 km, après 6 h 41 d’efforts (les meilleurs sont arrivés à la Tour Eiffel depuis 41 minutes soit dit en passant …). Je stoppe, sors la frontale, remplis la gourde d’eau, mange une petite soupe bien chaude pour me réchauffer, et enfin un petit live instagram et hop je repars en courant avec un deuxième pain au lait dans les mains !!

Là, j’avoue que ce sont les 12 km les plus longs, il fait nuit, froid (encore et oui …) et surtout on est vraiment dans la boue, on ne voit plus nos pieds, les flaques d’eau s’enchaînent, je manque de perdre une chaussure à plusieurs reprises tellement elle s’enfonce !! A certains moments même, mon cerveau s’évade, je plane un peu et laisse mes jambes courir toutes seules. J’ai vraiment eu cette sensation de laisser mes réflexes prendre le dessus sur ma volonté ou ma conscience, et j’ai couru, plusieurs kilomètres à une bonne allure en plus !! Lorsque le chemin était blindé de boue ou d’eau, je voyais des coureurs éviter le milieu en passant sur les cotés, dans la forêt, moi je fonçais tête baissée, en plein dedans comme un gamin, ou un mec qui court depuis plus de 7 h et qui n’a plus aucune capacité de réflexion, je ne sais pas… Lol !
Faire le sanglier…
La seule chose que je peux dire, c’est qu’à ce moment là je double beaucoup de trailers du coup, grâce à ma technique de bourrin ! Et non, je sais que vous vous dites « il devait avoir froid aux pieds quand même« , pas du tout, dans l’effort ça se réchauffe vite en fait ces petites choses la 😉
Enfin les quais et un finish de fou !
Puis, arrivée sur le dernier ravito, OUF, ça y est on va sortir de la forêt, et du mode « trail » du coup, et retrouver les quais de Seine, ça va être détente maintenant, en tout cas ça ne glissera plus. Je sais que ma petite femme (qui porte notre futur bébé depuis 8 mois déjà) et ma mère sont au restaurant à Beaugrenelle et qu’elles sortiront pour me voir (à 2 km de l’arrivée donc) et cette idée me fait du bien je l’avoue 😉

3 km sur les quais en courant à 10 km/h, je suis au top, je double, je ne lâche pas, puis d’un coup, plus rien, et là la galère jusqu’au pont de Grenelle, où je retrouve ma famille et fais une petite pause. Je dis à ma femme :
– « Je suis dégoutté, je suis loin de l’objectif et j’ai l’impression qu’il n’y a plus grand monde avec moi, je dois être dans les derniers ... »
– « Mais tu es fou, tu es dans les 500 premiers !! »
– « Quoi ?! Sérieux ?! Ok, je repars alors je dois finir vite !!!!«
Quand on voit la fin, c’est que ce n’est pas fini !
Un bisou chacune, une photo avec un photographe officiel de l’EcoTrail qui est justement à cet endroit précis, et hop me voila repartis en courant plus motivé que jamais! Je bouffe les 2 derniers kilomètres qui me séparent de la Tour Eiffel. On me donne mon ticket et je démarre les escaliers !! Je suis comme un fou, je les monte super vite, je n’ai aucun mal d’ailleurs, les 340 marches sont avalées à une vitesse folle (le mix endorphine et adrénaline doit y être pour quelque chose je pense !!).
Puis je vois cette dernière marche et il est écrit « 1er étage/First Floor », et le tapis rouge – enfin rouge/marron du coup après le passage des coureurs lol – et la la ligne d’arrivée, le chrono qui dit 9 h 53 minutes et 47 secondes, au-delà de mon objectif mais je suis content car je ne dois pas être le seul qui en a chié comme cela …

Résultat, 444ème sur 2500 inscrits, 2200 partants et surtout 500 abandons, un truc de fou quand même !! Mais surtout j’ai mon t-shirt et ma médaille (en bois, original non ? mais ça me plait ;-))

80 kilomètres plus tard
En gros, je suis hyper fier de mon plus long trail à ce jour, ma préparation a été bonne, ma récupération, ma gestion de course et mon alimentation aussi.
Par contre, attention les courbatures le lendemain, même le surlendemain et encore le mardi, mon corps en a vraiment bavé mais pas de bobo à une semaine donc on peux dire que cet épisode « Ecotrail 80 km » est une réussite !!!!!!
Place à de nouveaux objectifs maintenant !!
Merci pour votre attention, n’hésitez pas si vous avez des questions par rapport à la préparation, l’alimentation, ou la récup après, avant, n’importe je suis à votre écoute et à votre service 😉
Have Fun
Seb
par Sebastien | Mar 25, 2018 | Blog, Competitions
Un trail de rêve pour un fou !
Voici maintenant quelques années que je guette cette course, ce trail de fou, ce défi que relèvent chaque année près de 2300 participants ! Et que je me dis : « un jour, je le ferai » !
Mais chaque année, il tombe 1 semaine ou 2 avant le Marathon de Paris. Comme cela fait 5 années que je suis au départ, niveau récup c’est compliqué quand même !
Et là, rentrée 2017, les inscriptions ouvrent. Je calcule et BINGO il y a trois semaines entre les deux. En plus le Marathon de Paris sera couru avec mon papa (pour la 4ème année consécutive), donc plutôt en mode Endurance Fondamentale pour moi. Je me lance et voilà qu’en octobre je prend mon inscription !
Mais attend, 80 kilomètres, en trail en plus, c’est chaud quand même !! Comment on s’entraîne pour ça ? Combien de temps ? A quelle rythme par semaine ? Et il va falloir que je perde un peu de poids quand même (oui, oui l’hiver n’a pas une bonne influence sur la balance lol). Bref, plein de questions, alors j’interroge des amis qui l’ont déjà faite comme Pierre de Jog In, qui me donne quelques bons tuyaux et je me lance.
Inscription à l’éco trail de Paris et préparation
Fin novembre, début de préparation : 4 sorties par semaine dont au moins une longue (voir très longue sur la fin). Un peu de frac, mais pas trop, l’objectif est de finir plutôt qu’exploser les chronos haha !! Des sorties orientées trail (chemins et sentiers) et surtout ne pas négliger la récup et le repos car une prépa comme cela c’est très fatiguant …
Un exemple d’une sortie longue (retrouvez mes entrainements sur strava sur mon profils en cliquant ici : Seb Coach)
Je vous ferai un article consacré à la préparation spécifique Trail pour que vous en sachiez plus et que vous puissiez vous préparer au votre 😉
Evidemment, je ne néglige pas les « à-cotés » de la préparation : passage chez l’ostéopathe, le podologue, rééquilibrage alimentaire, prise de quelques vitamines car l’hiver est rude mine de rien et enfin de la cryothérapie à raison de 5 par mois chez Pole Cryo 😉 (je vous fait un article bientôt la dessus pour vous en expliquer les bienfaits).
Lire le résumé de mon Ecotrail de Paris 80km